Bureau de direction ultra design, bureau ancien et grandiloquent, bureau fait de bric et de broc … Il existe de nos jours pléthore de mobilier aux looks et à l’ergonomie diverses. De tout temps, le mobilier dédié à l’activité professionnelle a dû s’adapter aux nouvelles exigences et doit répondre aujourd’hui à des impératifs en termes de flexibilité, de modularité et de confort. Mais aussi de design… Ce n’est plus un scoop : les locaux d’entreprise font peau neuve et s’érigent en véritable lieu de vie chaleureux où il fait bon vivre. Quid des innovations ? Quel sera le bureau de demain ? Place à la fantaisie et l’innovation !
Avant de rentrer dans le vif du sujet, tentons une petite rétrospective sur ce mobilier qui fait partie de la grande Histoire, celle de l’humanité…
Remontant à 3200 avant J-C, l’écriture s’est déployée sur différents matériaux ingénieux : des tablettes rigides en argile, en passant par le bois, le papyrus prisé par les Égyptiens, puis le papier inventé par les Chinois en 105 après J-C, l’histoire ne fait pas mention de supports spécifiques. C’est bel et bien au Moyen âge que les prémices du bureau se sont frayé une place de choix. Très souple, le parchemin et ses différents accessoires font qu’il était nécessaire de s’équiper d’un support en dur. L’exercice de la calligraphie étant exigeant ! Appelé écritoire, ce mobilier fait de métal ou de plomb, et souvent orné de rinceaux et d’écussons, consistait en une simple planche inclinée, que l’on pouvait poser à l’envi sur n’importe quel meuble adéquat. Vient ensuite la « table à écrire » qui marque un tournant notable au XVII eme siècle. Le bureau devient alors plat, doté de 4 pieds et d’un coffrage à tiroirs. De cette évolution naîtra des déclinaisons à l’image du cabinet ou du secrétaire. Jadis richement décoré, luxueux et faisant la fierté de ses propriétaires, le bureau contemporain a perdu de sa superbe par son caractère sobre et minimaliste (triste ?). Fabriqué en série, il est alors composé d’un plan de travail posé sur des caissons à tiroirs, placés de chaque côté. Avec la naissance de l’informatique, ce dernier prend davantage de place et des espaces sont prévus pour accueillir les différentes connectiques. Mais ça c’était avant…
Adieu les longues journées de travail péniblement recroquevillé sur sa chaise, les constructeurs de mobiliers innovent et la Silicon Valley fait office de cobaye, toujours à la pointe des dernières tendances. La dernière en date ? Tout sauf assis s’il vous plait ! c’est un fait avéré, la position assise engendre sédentarité et contribue au mal du siècle, les douleurs dorsales. Outre les effets néfastes sur la santé, nous sommes nombreux à parfois piquer du nez. Ultra connecté et allié de notre bien-être, le bureau développé par l’entreprise Stirworks est doté de petits moteurs qui vont faire évoluer notre position tout au long de la journée, jonglant entre la position assise et debout. Le tout est évidemment modulable, flexible, personnalisable. En somme, une ambiance de travail plus dynamique.
Mais le concept de l’environnement de travail va encore plus loin dans la notion d’hybridité, voire d’extravagance. Imaginez-vous plancher sur un dossier brulant tout en dépensant des calories… C’est chose faite avec les « treadmill desks », ces bureaux dotés d’un tapis de course qui vont muscler vos performances. Idéal pour se défouler aussi n’est-ce pas ?
A marche forcée durant deux mois, le confinement a apporté son lot de joies, de peines et de rebondissements dans la gestion du télétravail. Dans la précipitation, Il a fallu réinventer son cadre de travail avec les moyens du bord, continuer à être productif et surtout conserver le lien avec son entreprise (le nerf de la guerre). Bien que nous n’ayons pas tous été logés à la même enseigne, les études en la matière sont unanimes : le télétravail a du bon et le management qui en découle, plus humain et qui responsabilise, vit avec son temps. Alors que certains préfèrent produire sur leur table de cuisine ou sur un bureau dédié, d’autres se découvrent un attrait pour la nonchalance accueillante du canapé. Il faut dire que la position allongée a fait son chemin et certaines entreprises se sont même emparé de l’idée… pas si saugrenue que ça ! Baptisée l’« Altwork station », cette chaise native de Californie ressemble s’en méprendre à une chaise de dentiste à laquelle est harnaché un poste de travail. A l’aide d’un simple bouton, le siège se met en position allongée et l’écran se retrouve pile au-dessus de vos yeux, et le clavier à portée de mains. La circulation sanguine est améliorée, les maux de dos exclus et la productivité s’en ressent !
Après les voitures autonomes, place aux chaises autonomes et disciplinées. Clap de fin de réunion, ces dernières se rangent toutes seules, en rang serrés grâce à une technologie développée par Nissan qui allie capteurs et camera.